Cookie Consent byPrivacyPolicies.com Myriam Maestroni «Dès qu'on consomme de l'énergie on devient potentiellement un gisement d'économies.»

Myriam Maestroni «Dès qu'on consomme de l'énergie on devient potentiellement un gisement d'économies.»

Interview

07 Octobre 2016

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Le dispositif des certificats d’économie d’énergie existe depuis 10 ans mais reste méconnu. Les entreprises, notamment, ne savent pas toujours qu’elles peuvent en bénéficier. Myriam Maestroni, Présidente de la société Économie d’Énergie, fait le point sur la question.

Les certificats d’économie d’énergie, qu’est-ce que c’est ?

 Myriam Maestroni : C’est un dispositif de fiscalité de marchés mis en place en 2006, obligeant les énergéticiens à aider leurs clients à consommer moins. Sont concernées toutes les sociétés qui vendent de l’énergie, qu’il s’agisse de combustible (gaz naturel, fuel, électricité) ou carburant (essence, gasoil…). Ceux qui n’appliquent pas ce dispositif, paient une pénalité libératoire. On est donc là dans un système de fiscalité.

Comment cela se traduit-il ?

Myriam Maestroni : Chaque opération permet d’obtenir un volume d’économies mesuré en kW/h cumac, une unité de mesure d’économies réalisées – car il faut bien sûr quantifier cette action, ce n’est pas juste un vœu pieux. Un système de fiches spécifie les travaux ou actions réduisant la consommation d’énergie et qui permettent donc d’obtenir lesdits certificats.

Qui peut en bénéficier ?

Myriam Maestroni : Tout le monde, particuliers et entreprises – que ce soit dans le tertiaire (rénovation de bureaux) ou dans les process. Citons, par exemple, un commerce qui change sa vitrine réfrigérée. En fait, dès que l’on consomme de l’énergie, on devient potentiellement, un gisement d’économies.

A qui s’adresser pour en bénéficier ?

Myriam Maestroni : Autour des énergéticiens, il y a de nombreux acteurs qui ont intérêt à voir ces travaux de rénovation se multiplier : banques, fabricants de matériaux et de matériels, installateurs, entreprises de rénovation énergétique… Donc, on va trouver une série de moyens pour promouvoir ce type de travaux.

Vous avez un exemple ?

 Myriam Maestroni : Je pense au site www.changetogreen.fr lancé par la BNP : toute entreprise qui s’y connecte peut observer son parcours client et savoir : le type de travaux à engager, le type d’économies que cela va induire, qui pour les réaliser, le financement, les aides possibles… Il propose un parcours complet et non des prestations morcelées.

Qu’est-ce que cela représente en euros ?

 Myriam Maestroni : C’est très variable. Le marché de la rénovation énergétique n’est pas encore très structuré. On peut avoir de très gros travaux menés par des entreprises en concurrence. Pour des travaux moyens (30 000 euros), les entreprises vont solliciter des artisans pour des devis, lesquels peuvent présenter de gros écarts selon l’entreprise contactée, l’accessibilité des lieux… Difficile aujourd’hui de faire un argus fiable des travaux. Ça demande de comparer, de bien comprendre à qui on a affaire – est-ce bien une entreprise RGE, les travaux sont-ils correctement listés ou facturés ?

Quel conseil donneriez-vous ?

 Myriam Maestroni : L’intérêt est de comprendre l’ensemble des travaux susceptibles d’être engagés et surtout l’ordre dans lequel les entreprendre : la priorité pourra ainsi être donnée au poste qui va dégager le plus d’économies d’énergie, être dictée par une nécessité (vieille chaudière ou fenêtres anciennes), ou encore par les moyens financiers. Le plan de travaux est ainsi établi dans la durée, selon des priorités qui diffèrent en fonction des cas.

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