Cookie Consent byPrivacyPolicies.com Des mesures pour renforcer l'acceptabilité des éoliennes

Des mesures pour renforcer l'acceptabilité des éoliennes

Énergies de demain

20 Février 2020

Le 18 décembre dernier, la ministre de la transition écologique Elisabeth Borne a annoncé la mise en place de mesures visant à faciliter le développement de l’énergie éolienne terrestre. Pour autant, la PPE souhaite mettre l’accent sur l’éolien en mer. Analyse.

En décembre dernier, Elisabeth Borne et sa secrétaire d’État, Emmanuelle Wargon, ont réuni le groupe de travail pour le développement de l’éolien. De ces échanges sont nées plusieurs mesures ayant pour objectif de soutenir le déploiement de cette énergie en France. Le parc éolien a connu une croissance régulière au cours des dernières années. Au 30 septembre 2019, sa puissance installée était de 15,9 GW. Pour autant, la part des énergies renouvelables dans la consommation d’électricité nationale reste encore insuffisante au regard des objectifs posés par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), qui prévoient d’élever la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation finale brute nationale en 2030.

La prise en compte des nuisances

Pour améliorer l’image de l’éolien terrestre, différentes mesures ont été annoncées par la ministre. La première concerne le lancement d’expérimentations « innovantes » de solutions visant à réduire les nuisances lumineuses, souvent incriminées dans les territoires. Les nouveaux dispositifs élaborés pourront « prétendre à une homologation début 2021 ». Un dispositif permettant de mesurer le niveau de bruit généré sera aussi mis au point.

Une acceptabilité environnementale accrue

Lors des appels d’offre, le critère du bilan carbone des projets sera désormais intégré. Dans cette même logique d’acceptabilité environnementale, le recyclage des matériaux employés dans la fabrication des éoliennes sera obligatoire d’ici 2023 – comme prévu par la Programmation pluriannuelle de l’Energie (PPE). En outre, le principe d’une « excavation totale des fondations éoliennes lors du démantèlement » sera généralisé, selon le ministère.

Une meilleure intégration

Pour une meilleure acceptation des parcs éoliens, un groupe de travail sera créé « en partenariat avec les collectivités locales, les filières professionnelles, et les associations, pour que le développement de l’éolien soit plus équilibré au niveau national et éviter des risques de saturation ». Les premières propositions sont attendues au printemps. Enfin, l’appel à projets « Plans de paysages », construit en partenariat avec l’Ademe, marque la volonté du ministère de travailler sur l’intégration des éoliennes dans leur environnement avec une véritable démarche paysagère. Là encore, il s’agit de faciliter leur acceptation dans les secteurs pressentis pour accueillir des parcs éoliens.

PPE : des ambitions revues à la baisse pour l’éolien terrestre

La nouvelle PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) présentée par le gouvernement en janvier prévoit un ajustement des énergies renouvelables. Il questionne, en particulier, l’éolien terrestre, en raison de sa difficile intégration sur le territoire. Le décret relatif à la PPE indique ainsi deux appels d’offre par an pour l’éolien terrestre, « à hauteur de 925 MW par période, à compter du deuxième semestre de 2020 (hors repowering) ».

La PPE prévoie en revanche de renforcer l’éolien en mer avec une augmentation des capacités allouées par appels d’offres. On note par exemple un projet éolien flottant en Méditerranée, prévu pour 2022, qui passerait ainsi de 250 MW à 500 MW. A partir de 2024, les projets seront de 1 000MW par an, en éolien posé ou flottant.

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