Jonathan Sanchez rondier à la centrale Provence : «Les anomalies techniques peuvent être difficiles à détecter car elles sont souvent invisibles»
Dans les coulisses
January 01, 2023
C’est un peu une histoire de famille : en 2015, Jonathan Sanchez a pris la suite de son père comme rondier dans la centrale de Provence. Il nous explique ses missions, mais aussi le lien particulier qui l’unit à ce site de production.
Quand avez-vous rejoint le groupe GazelEnergie ?
J’ai postulé pour travailler dans la centrale de Provence en mai 2015. Mon père travaillait alors lui-même ici et s’apprêtait à partir en pré-retraite. Je connaissais donc déjà bien l’entreprise, et notre rapport familial au site de production m’est cher : je travaille dans l’unité où mon père a fait sa carrière, et j’ai aujourd’hui la charge de maintenir la centrale sur laquelle il est intervenu pendant de nombreuses années !
Concrètement, en quoi consiste le métier de rondier ?
Comme son nom l’indique, le rondier est le technicien qui fait des rondes pour surveiller les installations. Nous sommes deux rondiers : mon collègue est affecté à la partie chaudière de la centrale, et moi à la salle des machines. Notre travail consiste à assurer la mise en service des machines, ce qui nécessite de vérifier que les circuits sont lignés, prêts et peuvent démarrer. Par la suite, nous devons nous assurer en permanence que nos installations sont bien opérationnelles.
Vous arrive-t-il d’intervenir en urgence ?
Tout à fait, lorsqu’un collègue nous signale une anomalie sur une installation, par exemple. Dans ce cas, nous isolons les circuits et nous prévenons une équipe technique (électrique ou mécanique, selon la panne) pour qu’elle intervienne.
Comment repère-t-on une anomalie ?
C’est souvent une question d’expérience et aujourd’hui je repère certaines anomalies au seul bruit de la machine. Mais pour en arriver là, il faut connaître parfaitement les circuits, la machine et son fonctionnement. De nombreuses anomalies ne se voient pas et sont donc difficiles à détecter. Une fois repérée, il faut analyser et comprendre son origine, ce qui nécessite de connaître l’unité dans son ensemble.
Comment définiriez-vous votre mission ?
Ma mission consiste à veiller au bon fonctionnement des installations de la centrale. Cela nécessite une présence 24 heures sur 24, et nous sommes donc organisés en trois équipes (du matin, de l’après-midi et de nuit) afin de mener cette surveillance de façon continue.
Quelles sont les qualités requises à l’exercice de ce métier ?
Il faut avoir des connaissances techniques solides, connaître la logique de chaque installation et savoir comment elle fonctionne. Il faut aussi être attentif à son environnement, savoir l'observer et l’analyser. Il est nécessaire d’être autonome (particulièrement lorsqu’on intervient la nuit), consciencieux et… prêt à beaucoup marcher !
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Le métier de rondier est concret et j’apprends quelque chose tous les jours. Il me permet aussi d’être au contact direct des machines, de les voir bouger, de comprendre le fonctionnement général de la centrale.