Chaque année, RTE communique le bilan électrique de la France. Le point sur les chiffres de 2017 et les principaux éléments à retenir.
Stabilisation de la consommation électrique
Comme l’année passée, la consommation électrique brute de la France s’est révélée stable en 2017, à
482 TWh. La très faible baisse (- 0,3%) par rapport à 2016 s’explique par une température moyenne plus douce (+0,6°C) et un nombre de jours plus élevé (2016 était une année bissextile).
Corrigée des aléas climatiques et des effets calendaires, la consommation est stable : 475 TWh en 2017, soit + 0,2 % par rapport à 2016.
Concernant la production, sur cette année 2017, le bilan de RTE indique une baisse de la production totale d’électricité de 0,4 % par rapport à 2016 (529,4 TWh en 2017 contre 531,3 TWh en 2016). La production nucléaire a chuté de 1,3 % par rapport à l’année précédente, en raison notamment des arrêts de plusieurs tranches en début d’année, sur demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Elle représente 71,6 % de la production électrique nationale.
En parallèle, la production hydraulique (10,1 % du mix électrique français) a chuté de 16,3 %, en raison d’une pluviométrie moins importante qu’en 2016.
Du coté des sources d’énergie renouvelable, les productions éolienne et solaire ont progressé : respectivement 24 TWh soit + 14,8 % et 9,2 TWh soit + 9,2 %. Malgré cette dynamique, l’hydraulique et le bois énergie représentent encore 2/3 de la production renouvelable française.
Le thermique pour compenser
Comme l’explique RTE « les nombreuses indisponibilités des centrales nucléaires couplées à la baisse de la production hydraulique ont nécessité un recours important à la production d’origine thermique
fossile » en 2017. Celle-ci s’est placée en seconde position avec 10,3 % du mix électrique global (+ 20 % vs 2016).
Parmi le thermique fossile, la production des centrales à gaz a progressé de 15,4 % avec 40,9 TWh produits en 2017, et se positionne ainsi à la 3ème place cette année, devant l’éolien, le solaire et le charbon. Ce dernier a une place utile mais marginale dans le mix énergétique à ce stade.
Ce bilan électrique révèle une progression des énergies renouvelables mais également l’importance des énergies traditionnelles – notamment le gaz – dans le mix énergétique, pour pouvoir assurer l’équilibre du réseau électrique, en cas notamment d’aléas ou de pics de consommation.