Depuis le 1er novembre, les différentes zones de desserte gazières ont été unifiées. Un atout pour la stabilité des prix et la compétitivité des entreprises.
Désormais, le marché du gaz en France s’organise autour d’une unique zone, la TRF (Trading Région France). Celle-ci dispose d’un unique Point d’Échange de Gaz (PEG), remplaçant les anciens PEG nord et TRS (Trading Région South). Interconnecté avec les autres places de marché européennes et mondiales, ce dispositif renforce la liquidité du marché français et le rend moins volatil et plus compétitif.
La création de la zone unique en gaz a été permise par la réalisation de travaux dans les réseaux de transport représentant près de 900 M€ d’investissement. GRTgaz a mis en service une nouvelle artère de 190 km, dite Val de Saône, tandis qu’en parallèle, le réseau Gascogne-Midi a été renforcé par Teréga (ex-TIGF) et GRTgaz sur 62 km. Ces investissements permettent d’augmenter significativement les flux de transit du nord vers le sud, avec 42 % de capacités supplémentaires.
Approvisionnement sécurisé et prix du gaz unique
Pour les clients, notamment industriels, cette zone unique signe la fin des « spreads Nord-Sud ». Jusqu’alors, en raison des différences d’approvisionnement (réseaux norvégiens, allemands et belges au Nord, essentiellement du gaz naturel liquéfié au sud, via le terminal de Fos-sur-Mer), d’importants écarts de prix subsistaient au détriment des clients de la zone sud. Ces différences pouvaient aller parfois du simple au double.
Cette unification du marché français (qui a connu jusqu’à 7 zones distinctes en 2003), était attendue de longue date, tout particulièrement par les industriels du secteur de la chimie, qui voyaient l’activité de certains sites menacée par ces écarts de prix récurrents.
La zone de marché unique renforcera également la sécurité d’approvisionnement de la France, en améliorant l’accès aux différentes sources de gaz.